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La fête est finie ou elle commence ? Un barde de jour nous emporte dans une sérénade de cinq morceaux entre la mélancolie et l'espoir de pouvoir s'enfuir de Brest. Le pont de Recouvrance tatoué sur le mollet comme un vrai pirate, Bravo Béton arbore fièrement ses couleurs, mais aussi ses peurs. Il les chante sur des rythmes effrénés, presque à bout de souffle après plusieurs jours de bourlingue marine. Des chants marins 2.0 retentissent dans les cales des bateaux accostés depuis trop longtemps. Dans la brume de Brest, les fantômes de ces frégates en bois continuent de nous hanter au petit
matin.
Une déambulation sur Beau Rivage ou le Jardin des Explorateurs à des heures insolites, entre chien et loup, et qui nous fait nous poser la question : lever du jour ou coucher du soleil ? Perdu avec des acouphènes de la veille dûs aux basses mal réglées d'une quelconque réunion de corsaires dans une cave qui suinte. C'est le moment de souffler, c'est le moment de réfléchir seul, écouter les synthés qui pleurent comme des sirènes au large : celleux qui ne veulent pas que l'on quitte Brest et qui continuent de nous charmer même en étant parti.es. Bravo Béton nous transporte dans une ôde à cette ville, qui nous a tous, pour ceux qui savent de quoi je parle, marqué.es à jamais.
Is party over or has it just started ? A day bard carries us through a five track serenade, between melancholia and the hope to finally flee from Brest. Recouvrance Bride tattooed on his calf like a true pirate, Bravo Béton proudly displays his colors, but also his fears. He sings them on frantic rhythms, almost out of breath after days of naval wandering. 2.0 sea shanties resound in the holds of docked-for-too-long boats. In Brest mist, the ghosts of these wooden fridates keep on haunting us in the early morning.
An ambulation on Beau Rivage or the Explorateurs Garden at unusual hours which makes us wonder : is it sunset or sunrise ? Lost with last night’s tinnitus caused by maladjusted bass of some privateer meeting held in an oozing cave. It is time to relax, time to think on your own, listen to synths which cry like offshore mermaids : those who don’t want us to leave Brest, and who keep on charming us, even if they left. Bravo Béton shows us an ode to this city who, for those who know what I am on about, marked us forever.
TO ALL GORGONS
STAY SUPPLE, STAY TUNED, STAY HARPIES
LOVE
HARPIES RECORDS
Master by Minencial
Visuel by aariel136 & Bravo Béton !
Text by aariel136
Clip: Merci à ariel betterave arzel et jade, en souvenir des nuits sombres passées à Brest.